Comment ? Quouïes-je ? Quelques inconscients ne connaissent pas encore les illustrations corosives de Rose KIPIK ? Qu'à cela ne tienne ! Concentrons-nous et penchons-nous sur ce cas...
Dans la lignée des « one-shot
victory», Dame Rose KIPIK est à placer aux côtés de Dame « Féedespinceaux »
Marie CARDOUAT et de Dame «Reinedeslumières » Mélanie FUENTES.
En
effet, si leurs styles sont bien distincts les uns des autres, elles ont toutes les
trois marqué le petit monde de l’illustration des jeux de société dès leur
première production.
Dame « produvecto »
Rose KIPIK, à y regarder de loin, est la plus caustique des trois. Mais de loin
seulement. Si par caustique, j’entends moins féérique, plus proche d’une certaine
réalité parfois crue, Rose KIPIK enveloppe toujours le tout d’une
touche tendre et souriante.
Sadisme caché ou atténuation de la réalité ?
Je ne me prononcerais pas mais une chose est certaine, c’est que ces traits
graphiques ont fait l’unanimité du côté des joueurs de jeux de société.
En effet, si le jeu Skull
& Roses (Lui-Même – 2011) a parfois scindé les joueurs en deux goupes (les « je
déteste » et les « j’adore ») le style KIPIK a fait mouche.
Que ce soit pour la première
version (Black) ou la seconde (Red) du jeu, les clans des joueurs sont bien
reconnaissables et pour avoir participé à de nombreuses parties, parfois même
avec les deux jeux mélangés, chacun y trouve le clan qui l’attire.
Ces traits sont simples, nets, éloquent,
colorés : j’adore !
Au regard de ce talent évident, je m’interroge
soudainement : pourquoi Rose KIPIK n’a-t-elle illustré qu’un seul jeu de société depuis
2011 ? Je me suis empressé de lui poser la question et voici sa réponse :
Rose KIPIK : Les codes graphiques des jeux restent assez
classiques même si par moment on sent une envie "d'innover" chez les
Editeurs
On retrouve cette frilosité dans beaucoup d'autres domaines se rapprochant
de la vente grand public. On stéréotype pour toucher le plus de personnes et
élargir sa cible. Marketing, quand tu nous tiens !!!!
Tetdos : Bien dommage ... Ton style spécifique le
serait-il trop ?
Concernant
Rose KIPIK, il est évident qu'il y a un avant et un après Skull & Roses, en
tout cas dans le monde ludique. Mais cet après, on l'attend, nous les joueurs !
A quand un jeu illustré de nouveau par Mademoiselle Rose (plutôt que prof
Violet - oui je ne l’ai jamais aimé celui-là) ? L'illustratrice, elle, semble en
avoir envie. Plaisir ou opportunité ?
Tetdos : Le petit monde des jeux de société est un monde qui t'attirait
particulièrement avant ou c'est le bel intérêt sucsité par S&R qui te donne
envie d'y revenir ?
Rose KIPIK : Non j'étais déjà attirée avant,
comme pour la BD, mais je ne me sentais pas prête et je ne connaissais personne
dans ce milieu. C'est Lui-Même (la maison d'édition) qui m'a trouvée. Et puis je suis encore
"jeune" dans l'illustration. J'ai repris sur le tard !
Directrice artistique,
professeur de graphisme et rédactrice de tutoriels pour le magazine Advanced
Creation par ailleurs, Rose KIPIK ne fait pas que de l’illustration pour des
jeux de société. D’ailleurs, je ne connais, à ce jour, aucun illustrateur qui n’a
que cette activité. Un illustrateur illustre. Qu’importe le support pourvu que
l’élan créatif et le talent puissent s’exprimer. Son talent a elle s’exprime
via ses plaisirs. Rose KIPIK « aime le vintage, le comics, les tattoos, la botanique, la
bonne bouffe, et le vecteur... et essaie de mélanger tout ça à [s]a sauce
! »
Et bien moi, cette sauce-là, j’en reprendrais bien
un peu…
Tetdos
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