En octobre dernier, bien coiffé, la barbe taillée et le poil luisant, Clément MASSON s'était préparé à vivre son premier salon d'Essen. Il faut dire que c'était, comme pour Victor Perez CORBELLA, son grand saut dans l'univers du jeu de société. Ce grand moment où il allait rencontrer ceux pour qui il avait illustré les éléments de Five Tribes (Bruno Cathala/Days of Wonders) : les joueurs eux-mêmes.
Et pour ça, Clément MASSON ne voulait pas se louper.
Rencontre avec l'un de ceux qui pourraient bien se faire une jolie place d'illustrateur dans le petit mon de ludique ...
Tetdos : Quel a été ton parcours avant d'illustrer ton premier jeu de société ?
Clément MASSON : A peine diplômé en 2007 j'ai commencé par le design d'interfaces et menu chez E.L.B. (Etrange Libellule) une boite de jeux vidéos Lyonnaise, puis progressivement je suis passé au design de personnages et de décors. Parallèlement je bossais pour d'autres clients comme graphiste, illustrateur ou même animateur flash (j'étais jeune, et j'avais faim ...). Quand E.L.B. a fermé j'ai continué comme indépendant et Five Tribes à été mon premier gros projet.
T : Comment les gens de Days of Wonder t'ont-ils découvert ?
CM : C'est moi qui ai fait le premier pas en leur envoyant une lettre de motivation... Huit mois après Adrien Martinot me rappelait pour me dire que j’étais l'heureux élu !
T: Encore aujourd'hui, que fais-tu en parallèle de l'illustration de jeux de société ?
CM : Je fais de la peinture, de l'illustration ou du graphisme pour toute sorte de projets. Ça peut être aussi bien pour l'horlogerie Suisse que pour un parc d'attraction à thème, mais je ne néglige pas non plus les commandes de particuliers (tableau, faire-part).
T: Quelles sont tes techniques de travail ? Crayon ou palette graphique ?
CM : Crayon pour commencer quand j'en ai le temps puis palette graphique parce que je suis feignant...Mais dans mes loisirs, dès que je peux, je reviens à des techniques à l'ancienne comme l'aquarelle ou l’acrylique. Ce n'est pas le même plaisir...
T: On s’est rencontrés il y a de cela quelques semaines lors de ton 1er salon d’Essen. Quel est ton ressenti après ta première grande messe ludique ?
VPC : Mal au crane et les jambes lourdes !!! :) Plus sérieusement je ne m'attendais pas à un truc aussi énorme et je ne savais pas que le jeu pouvais être une chose aussi sérieuse !
T: Tu as collaboré à un projet dont l'auteur (Bruno Cathala) occupe une place de choix au panthéon des personnes de renom dans le jeu de société actuel. En avais-tu conscience lors de vos séances de travail ? Quelles ont été tes relations avec lui durant cette période ? Et avec ton éditeur?
VPC : Oui j'en ai pris conscience quand il m'a appelé, c'est évidemment un grand honneur de travailler avec quelqu'un comme Bruno. C'est quelqu'un d'exigeant et d’expérimenté. Cela a augmenté le niveau d'exigence que je me m'imposais. C'était un vrai challenge. Pendant la production, on ne s'est rencontrés qu'une fois, dans son fief des montagnes où j'ai pu tester le proto de Five Tribes.
Sinon, le travail d'illustrateur est un travail solitaire. A vrai dire, je n'ai même jamais rencontré, ni même parlé au téléphone avec le directeur artistique de DOW : tout s'est fait par mail. Il m'a laissé très libre dans mon travail, à part pour le plateau et la couverture du jeu. Avec Bruno on a très peu communiqué sur l'aspect graphique du jeu. Il m'a juste donné deux, trois conseils avant ... et fait deux, trois critiques maintenant :) !
T: Connaissais-tu d'autres illustrateurs de ce petit milieu avant ?
CM : Non
T: Quelles similitudes ou grandes différences fais-tu entre le travail d’illustration d’un jeu de société et celui que tu fais en parallèle ?
CM : Je ne vois pas une grande différence puisque je me suis souvent orienté vers des projets ludiques ou en rapport avec le divertissement. En gros, s'amuser en cherchant à créer un univers le plus immersif possible.
T: D'autres projets ludiques en préparation ?
CM : Une extension de Five Tribes...
T: Sinon, toi, tu joues à des jeux de société ?
CM : Oui je suis un drogué des échecs en ligne ! D’ailleurs, à Essen, j'allais régulièrement me prendre des raclées par des petits surdoués de 14 ans. Sinon avec ma femme on s’écharpe régulièrement sur Sobek, Citadelles ou l’Île Interdite (j'aime les jeux coopératifs parce que je suis mauvais joueur).Occasionnellement, on participe à des soirées jeux entre amis mais je ne suis pas ce qu'on appelle un "hardcore gamer".
T: Pour quel jeu déjà publié aurais-tu aimé réaliser des illustrations?
CM : Carcassonne, parce que la couve... euh, comment dire ... ?! ^^
Bon, ben là, il est difficile de lui donner tort au gars Clément ! Tiens, cela serait marrant de voir comment certains illustrateurs traiteraient aujourd'hui certaines couvertures de jeux ... comment dire ... vraiment pas belles.
Mais revenons encore un poil sur Clément MASSON. J'ai eu la chance de papoter un petit peu avec lui et c'est vraiment un "nouveau venu" avec tout ce cela a d'attendrissant, regardant les "anciens" comme NAÏADE ou PIERÔ avec un air mi-respectueux/mi-admiratif.
Et bien, si son talent reste bien vissé au bout de son stylet et que son regard reste celui d'un gars qui veut bien faire, on risque, nous les joueurs, de revoir très bientôt sa patte dans nos boîtes. Personnellement, j'en serai ravi !
Et pour ça, Clément MASSON ne voulait pas se louper.
Rencontre avec l'un de ceux qui pourraient bien se faire une jolie place d'illustrateur dans le petit mon de ludique ...
Tetdos : Quel a été ton parcours avant d'illustrer ton premier jeu de société ?
Clément MASSON : A peine diplômé en 2007 j'ai commencé par le design d'interfaces et menu chez E.L.B. (Etrange Libellule) une boite de jeux vidéos Lyonnaise, puis progressivement je suis passé au design de personnages et de décors. Parallèlement je bossais pour d'autres clients comme graphiste, illustrateur ou même animateur flash (j'étais jeune, et j'avais faim ...). Quand E.L.B. a fermé j'ai continué comme indépendant et Five Tribes à été mon premier gros projet.
T : Comment les gens de Days of Wonder t'ont-ils découvert ?
CM : C'est moi qui ai fait le premier pas en leur envoyant une lettre de motivation... Huit mois après Adrien Martinot me rappelait pour me dire que j’étais l'heureux élu !
T: Encore aujourd'hui, que fais-tu en parallèle de l'illustration de jeux de société ?
CM : Je fais de la peinture, de l'illustration ou du graphisme pour toute sorte de projets. Ça peut être aussi bien pour l'horlogerie Suisse que pour un parc d'attraction à thème, mais je ne néglige pas non plus les commandes de particuliers (tableau, faire-part).
T: Quelles sont tes techniques de travail ? Crayon ou palette graphique ?
CM : Crayon pour commencer quand j'en ai le temps puis palette graphique parce que je suis feignant...Mais dans mes loisirs, dès que je peux, je reviens à des techniques à l'ancienne comme l'aquarelle ou l’acrylique. Ce n'est pas le même plaisir...
VPC : Mal au crane et les jambes lourdes !!! :) Plus sérieusement je ne m'attendais pas à un truc aussi énorme et je ne savais pas que le jeu pouvais être une chose aussi sérieuse !
Processus de création en 3 étapes avec 2 croquis intermédiaires qui ont amenés à la première case du plateau de Five Tribes : le souk
VPC : Oui j'en ai pris conscience quand il m'a appelé, c'est évidemment un grand honneur de travailler avec quelqu'un comme Bruno. C'est quelqu'un d'exigeant et d’expérimenté. Cela a augmenté le niveau d'exigence que je me m'imposais. C'était un vrai challenge. Pendant la production, on ne s'est rencontrés qu'une fois, dans son fief des montagnes où j'ai pu tester le proto de Five Tribes.
Sinon, le travail d'illustrateur est un travail solitaire. A vrai dire, je n'ai même jamais rencontré, ni même parlé au téléphone avec le directeur artistique de DOW : tout s'est fait par mail. Il m'a laissé très libre dans mon travail, à part pour le plateau et la couverture du jeu. Avec Bruno on a très peu communiqué sur l'aspect graphique du jeu. Il m'a juste donné deux, trois conseils avant ... et fait deux, trois critiques maintenant :) !
T: Connaissais-tu d'autres illustrateurs de ce petit milieu avant ?
CM : Non
T: Quelles similitudes ou grandes différences fais-tu entre le travail d’illustration d’un jeu de société et celui que tu fais en parallèle ?
CM : Je ne vois pas une grande différence puisque je me suis souvent orienté vers des projets ludiques ou en rapport avec le divertissement. En gros, s'amuser en cherchant à créer un univers le plus immersif possible.
T: D'autres projets ludiques en préparation ?
CM : Une extension de Five Tribes...
T: Sinon, toi, tu joues à des jeux de société ?
CM : Oui je suis un drogué des échecs en ligne ! D’ailleurs, à Essen, j'allais régulièrement me prendre des raclées par des petits surdoués de 14 ans. Sinon avec ma femme on s’écharpe régulièrement sur Sobek, Citadelles ou l’Île Interdite (j'aime les jeux coopératifs parce que je suis mauvais joueur).Occasionnellement, on participe à des soirées jeux entre amis mais je ne suis pas ce qu'on appelle un "hardcore gamer".
T: Pour quel jeu déjà publié aurais-tu aimé réaliser des illustrations?
CM : Carcassonne, parce que la couve... euh, comment dire ... ?! ^^
Bon, ben là, il est difficile de lui donner tort au gars Clément ! Tiens, cela serait marrant de voir comment certains illustrateurs traiteraient aujourd'hui certaines couvertures de jeux ... comment dire ... vraiment pas belles.
Mais revenons encore un poil sur Clément MASSON. J'ai eu la chance de papoter un petit peu avec lui et c'est vraiment un "nouveau venu" avec tout ce cela a d'attendrissant, regardant les "anciens" comme NAÏADE ou PIERÔ avec un air mi-respectueux/mi-admiratif.
Et bien, si son talent reste bien vissé au bout de son stylet et que son regard reste celui d'un gars qui veut bien faire, on risque, nous les joueurs, de revoir très bientôt sa patte dans nos boîtes. Personnellement, j'en serai ravi !
Tetdos
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